La crise sanitaire que nous connaissons depuis fin 2019 a chamboulé de nombreuses habitudes et causé des bouleversements économiques : hausse du commerce en ligne, secteurs en crise…
Quelles conséquences découlant de la pandémie pouvons-nous aujourd’hui observer ?
La fin du règne d’Ali express pour le e-commerce français
La crise sanitaire du COVID 10 a été la cause de nombreux bouleversement, dont celles des habitudes de consommation. Magasins fermés, couvre-feu, durée de sortie limitée, il a ainsi fallu revoir ces dernières et s’adapter. Une grande majorité a donc choisi d’opter pour le commerce en ligne, donnant accès à des milliers de produits pouvant être livrés en à peine quelques jours. Quelque ce soit le pays, une explosion des achats en ligne a pu être constatée durant la période de la pandémie, véritable aubaine pour les sites de e-commerce.
Un des plus célèbres, Ali express, a ainsi vu ses ventes augmenter de plus de 20% sur un an, atteignant un chiffre d’affaires de 14.8 milliards d’euros pour l’année 2019-2020, et se classant parmi le top 10 des sites d’e-commerce en France. En effet, les prix proposés sur le site du leader chinois attirent par leur attractivité, au détriment des produits fabriqués en France, car non assujettis à la TVA. Ce point est particulièrement décisif, la TVA étant actuellement au taux de 20%.
L’Etat français a donc décidé de mettre fin à cette manne : depuis le 1er juillet 2021, tout colis provenant d’un pays situé hors de l’Union Européenne se retrouve assujetti à la TVA, entraînant ainsi une hausse du prix proposé. Cette augmentation est avant tout significative pour toute personne ayant l’habitude de passer des grosses commandes.
Le secteur de l’horlogerie suisse soutenu par la Chine
Rares sont les secteurs ayant pu échapper à la crise économique engendrée par la pandémie. Pour autant certains ont pu s’en tirer plus ou moins, tel que le secteur de l’horlogerie suisse, reconnu pour être le leader dans ce domaine, grâce à une hausse des exportations à destination du marché chinois, permettant ainsi de limiter les conséquences de la crise sanitaire.
En effet, si les exportations ont baissé de plus de 25% au cours de l’année 2020, avec une baisse constatée notamment en direction des Etats-Unis et d’Hong-Kong, les demandes à destination de la Chine ont été en nette augmentation. La Fédération de l’industrie horlogère suisse a ainsi pu observer des exportations s’élevant à plus de 2 milliards de francs suisse, dont 306 millions de francs pour le seul mois de décembre, permettant au secteur de limiter les pertes.
Certains pays se démarquent également par une hausse de la demande, tels que l’Irlande avec une augmentation des exportations estimées à plus de 600%, ou encore le sultanat d’Oman, pays de la péninsule d’Arabie, avec une augmentation de plus de 40%. Le montant de ces exportations reste cependant minoritaire, évalué à 130 millions de francs suisse environ.
Le marché de l’horlogerie helvétique devrait aborder l’année 2021 avec plus de sérénité, les analystes estimant que les exportations devraient repartir dès le mois de mars. Tel un mouvement de montre, le secteur de l’horlogerie revient à son point de départ d’avant crise.